Classement 2019 des clubs de Ligue 1 sur Twitter : quelle équipe engage le plus ?
A l’orée de la saison 2019/2020 de Ligue 1, premier article d’une série de trois quant au rayonnement respectif des vingt clubs de l’élite sur les réseaux sociaux. L’étude de la plateforme Twitter ouvre ici le bal. Facebook et Instagram suivront. Il est intéressant de comparer les données en volume brut et en valeur relative pour apprécier l’engagement réel des communautés. Face au quatuor PSG, OM, Monaco et OL… les actions de Nîmes, Amiens et Brest s’avèrent plus performantes rapportées à leur nombre de followers.
Avec ses plus de 7 millions de followers, @PSG_inside est-il le leader incontesté des comptes officiels des clubs de l’élite sur Twitter ? En valeur absolue, si l’on considère les chiffres bruts, avec certitude ! Mais qu’en est-il si l’on rapporte ces métriques à la taille de la communauté du PSG et que l’on compare ensuite res ratios obtenus avec ceux des dix-neuf autres formations concurrentes au sein du championnat 2019/2020 de Ligue 1 ? En valeur relative, le classement est-il modifié ? Cette approche et cette question sont le point de départ de la modeste étude statistique dont les résultats sont détaillés ci-dessous.
Lire aussi : classement 2019 des clubs de Ligue 1 sur Facebook
Cet exercice est aussi l’occasion de présenter trois outils socialmedia testés et utilisés dans ce cadre… sans aucune affiliation ni intérêt particulier à le faire !
1. Sparkscore pour évaluer l’influence d’un compte Twitter
Sparkscore est édité par SparkToro, startup créée par Rand Fishkin, le créateur de MOZ. Le principe est de mettre en avant les données d’engagement plutôt que les vanity metrics, à commencer par le nombre total de followers ! On retrouve la logique de Klout qui a disparu en mai 2018 mais avec plus de finesse. Sparkscore ne se veut pas infaillible car il existe toujours des biais mais son point fort est de fournir des indicateurs secondaires à son indice principal d’engagement et d’expliquer comment il a effectué ses calculs ainsi que les points de comparaison pris.
2. Tweepsmap pour déterminer la valeur d’un follower moyen par compte
Tweepsmap est l’une des nombreuses plateformes disponibles sur le marché : elle est dédiée à la gestion des comptes Twitter selon la géographie de ces derniers. Elle offre des fonctions d’anticipation, curation, planification… et aussi de calcul de la valeur moyenne d’un follower selon le compte ciblé en vue d’estimer le coût d’une campagne SocialAds.
3. Infogram pour créer des infographies interactives et sans code
Infogram est un vieux camarade de route, utilisé depuis l’origine de cette solution simple et d’une prise en main rapide pour créer des infographies à partir de feuilles de calcul Excel. Le tout sans écrire la moindre ligne de code avec le partage via un embed html compatible avec tout site web. L’interface a beaucoup évolué avec de nombreuses options. La version gratuite permet des livrables déjà très complets.
Les clubs de Nîmes, Amiens et Brest sont champions de l’engagement !
Sur la base de chiffres arrêtés au 25 juillet 2019, en contrôlant manuellement les données accessibles pour vérifier la fiabilité des résultats des outils et en croisant les data d’engagement, le classement en mode vanity metrics, évidemment en faveur des gros comptes, s’inverse et met aussi à l’honneur les petits… dont les communautés probablement plus locales sont plus proches des clubs dont elles suivent l’actualité avec beaucoup de passion. La question, antienne de longue date, se pose aussi quant à la présence en masse de bots au sein des followers des grands comptes ?
En volume, le top 4 est dominé par :
- PSG : 7.095.731 followers
- OM : 3.153.064 followers
- ASM : 2.119.669 followers
- OL : 1.673.668 followers
En bas de classement, trois équipes :
- Amiens : 53.867 followers
- Brest : 63.404 followers
- Nîmes : 74.065 followers
Les Nîmois sont réputés pour leurs actions d’éclat en matière de community management comme l’annonce en juin dernier du calendrier de Ligue 1 façon Netflix dont le clin d’œil en résistance à La Casa de Papel (photo ci-dessous) pour présenter la venue du PSG !
Si l’on bascule dans une vision relative, sans porter de jugement sur la qualité de tel ou tel compte car ils sont tous pros et qualitatifs, en restant juste au niveau des chiffres… on voit que l’effet de masse aboutit à une dilution plus ou moins forte des publications.
En additionnant le nombre moyen de likes par tweet au nombre moyen de RT par tweet, puis en divisant cette somme par le nombre total de followers, on aboutit à une vision empirique de l’engagement à comparer avec les standards de Twitter où 1% est un bon résultat et 3% un sommet himalayen ! Ce qui pose d’ailleurs la question du temps passé à animer ce réseau et des ressources consommées… pour un ROI (retour sur investissement) que l’on peut juger faible.
Mais, au regard de la digitalisation complète de la communication des clubs professionnels de football, à l’échelle mondiale, est-il possible de se passer de Twitter ?
Ces constatations faites, l’engagement moyen calculé confirme que les moyens financiers ne font pas tout :
- @NimesOlympique : 0,27%
- @AmiensSC : 0,14%
- @SB29 : 0,10%
PSG, OM et OL évoluent entre 0,04% et 0,06% !
A titre indicatif, les deux comptes institutionnels @LFPfr et @Ligue1Conforama ont été intégrés dans les histogrammes ci-dessous.
Followers, tweets publiés, actions et engagement… les vingt clubs de Ligue 1 en une infographie
Pierre Minier / Ouest Médias